Paroisse
La première communauté roumaine gréco-catholique est formée dans les années d’exil après l’occupation du pays par le régime communiste, sous le nom de « Mission catholique roumaine » et la première messe roumaine gréco-catholique a été célébrée en Juillet 1951 par pr.Gheorghe Cmeciu. À propos de pr.Cmeciu ont a les informations publiées par l’archidiocèse de Montréal, à la mort du prêtre roumain :
« M. l’abbé Georges Cmeciu est né le 18 avril 1910 à Buciumi, Roumanie, fils d’Etienne Cmeciu et d’Anne Peles. et décédé le 29 décembre 1996. Il fut ordonné prêtre le 12 décembre 1936 par son Exc. Mgr. Juan Balan, évêque de Lugoj, en Roumanie. Il arriva au Canada en 1950 pour enseigner au Séminaire de Mont-Laurier et pour faciliter l’immigration des roumains désireux de s’établir ici. Il réunit peu à peu les premières familles roumaines a la paroisse Saint-Vincent-Ferrier de Montréal, tout en résidant à Mont-Laurier jusqu’en 1954. Il passe alors au diocèse de Montréal où il exerce son ministère comme vicaire aux paroisses Saint-Louis-de-France (1954-57), Saint-Édouard (1957-69), Saint-Arsène (1969-77) et enfin Saint-Paul jusqu’au moment de sa retraite. Pendant ces longues années, il sera en même temps aumônier des roumains des rites latin et byzantin. Il deviendra officiellement prêtre du clergé de Montréal par son incardination, le 1er mai 1963. Les funérailles de l’abbé Georges Cmeciu ont été célébrées le mardi 31 décembre 1996, à 14 h, en la Basilique-Cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal. »
Dans le même article publié en « L’église de Montréal » 16 janvier 1997, on mentionne :
« L’année 1948 marque la suppression de l’église catholique roumaine. « Tous les évêques de l’Église catholique de rite byzantin, refusant de se soumettre et de signer les documents d’adhésion (à l’église orthodoxe – n.n.), ont été emprisonnés et tous ont fini leurs jours en prison à la suite d’humiliations et de tortures, le dernier étant le cardinal Juliu Hosu. La diaspora ainsi que le peuple entier de la Roumanie se sont solidarisée avec les souffrances de notre Église et de nos évêques martyrs. » Ces paroles, M. l’abbé Cmeciu les prononçait avec beaucoup d’émotion. »
Durant cette longue période marquée par la rupture avec L’église mère de la Roumanie, la communauté roumaine gréco-catholique, manquant aussi d’un lieu de prière à lui-même, s’est diluée dans divers associations des exilés roumains, en s’éloignant de ses caractéristiques.
Pr.Radu Roscanu, ingénieur civil à la retraite, a été ordonné prêtre en 1992 par Mgr.Vasile Hossu et a servi la communauté gréco-catholique de Montréal de 1992 à 2005. Pendant cette période, plusieurs évènements méritent d’être mentionnés:
- Dans les années ’90 pr.Roscanu a fait campagne dans plusieurs paroisses catholiques au Québec et au-delà à l’appui de la restitution des églises du BRU (Église Roumaine Unie à Rome) en Roumanie. Suite à ses innombrables présentations et conférences des milliers de signatures ont été rassemblé, déposées et envoyées en Roumanie afin d’être ajouté aux mesures prises pour rétablir les droits patrimoniales du BRU.
- Pendant ce temps, pr.Roscanu a enregistré les premières paroisses (communautés) roumaines gréco-catholiques au Canada (que ce soit sous le nom de «communauté byzantine») à Montréal, Ottawa et Toronto.
- Toujours avec les interventions du pr.Roscanu au cours de cette période (1998) les paroisses Roumaines gréco-catholiques ont été reçues sous la juridiction canonique de l’Éparchie Ukrainienne de Toronto et l’Est du Canada, même sans recevoir l’accord explicite de la direction de l’BRU. Un effet direct de cette subordination a été l’accord d’utilisation de l’Église de Montréal ukrainienne (ruthène) St.Josaphat pour les célébrations liturgiques, que nous utilisons encore aujourd’hui.
- Les efforts déployés pour un fonctionnement minimal de toutes ces différentes et très disperses paroisses, ont eu comme effets que les collectivités demeurent très petites, la Sainte Messe est rare (1-2 par mois ou moins), dans des conditions et des sites inappropriés et pr. Roscanu disperse ses efforts dans d’autres directions que pastoral.
- En 2005, la Diocèse Ukrainienne de Toronto a demandé à pr.Roscanu de recevoir l’aide d’un prêtre nouveau arrivé, Pr. Gh.Suta, mais il a choisi de se retirer.
- La communauté de Toronto renaît le mois d’août 2001, dirijée par pr.Emil Jude sous la jurisdiction de l’Archidiocese de Toronto
- La communauté d’Ottawa s’est dispersée par le manque de croyants gréco-catholiques.
Depuis Avril 2005, la paroisse roumaine gréco-catholique de Montréal est dirigée par pr.Gh.Suta, changeant son nom et dédié à la «Nativité de la Sainte Vierge». En 2011 l’organisation religieuse a été enregistrée et, dans même temps, à la demande de l’Archidiocèse Majore de Blaj, le Saint-Siège a approuvé le passage de paroisses roumaines gréco-catholiques (Montréal et Toronto) sous la juridiction canonique de l’Éparchie Roumaine gréco-catholique de Canton, OH, USA.